
SF, space opéra
442 pages
23,9€ (format broché)
Lu en Juillet 2020
Lien Livraddict
Lien Goodreads

Rosemary, jeune humaine inexpérimentée, est engagée comme greffière à bord du Voyageur, un vaisseau qui creuse des tunnels dans l’espace, où elle apprend à vivre et à travailler avec des représentants de différentes espèces de la galaxie : des reptiles, des amphibiens et, plus étranges encore, d’autres humains.
Les tribulations du Voyageur, parti pour un trajet d’un an jusqu’à une planète lointaine, composent la tapisserie chaleureuse d’une famille unie par des liens plus fondamentaux que le sang ou les lois : l’amour sous toutes ses formes.
[Résumé modifié par mes soins : j’ai supprimé tous les spoils pour vous permettre de découvrir tout dans le livre (comme dans le résumé en VO d’ailleurs)….]

L’espace d’un an est un roman de science-fiction de type space-opera. Tout au long du livre, on suit l’équipage du Voyageur, qui fait route vers une nouvelle planète alliée de l’UG (unité galacticale). Le voyageur est un tunnelier : il perce des tunnels pour faciliter les déplacements dans l’espace. Cet équipage contient différentes espèces : 5 humains, 1 Gum, 1 Aandrisk, 1 IA, et une paire Sianate. Pendant l’espace d’un an (ou plutôt d’un standard, comme ils l’appellent), on suit tout ce joyeux petit monde qui se lie, vit des aventures, apprend à se connaître, à se confier et à s’apprécier. Une famille atypique mais ô combien attachante.
L’histoire se passe looooin dans le futur. Les humains ont dû fuir la Terre et se réfugier sur Mars, ou rester dans l’espace. D’autres espèces les ont découvert et ensembles ils forment désormais l’U.G, une alliance inter-galactique : il y a les Harmagiens (au corps visqueux), les Aandrisk (une espèce plutôt reptilienne comme diraient les humains), les Gums (et leurs 6 bras), les Aéluons (au physique parfait, mais sans cordes vocales), les Sianates (atteints d’un virus, le chuchoteur, qui leur double leur conscience et leur permet d’accéder une vision du monde différente) les I.A., les clones etc. Chaque espèce à quelque chose qui lui est propre, et si tout n’est pas encore décrit, c’est absolument passionnant d’apprendre à les connaître. L’autrice apporte une ouverture d’esprit appréciable : certaines espèces sont filles, puis garçon, puis non-binaire, et comme si c’était anecdotique. Les pratiques sexuelles peuvent être non-orthodoxe, et c’est normal, on s’en fiche bien. Les religions différentes (je pense notamment aux Sianates) et on l’accepte et respecte ce fait sans chichis. Chacun est différent, et on tente toujours de ménager l’autre, pour qu’il se sente au mieux.
Le récit nous montre les liens qui unissent les différentes espèces. L’équipage hétéroclite nous montre une histoire d’amitié, d’amour familial sans conteste malgré la différence. Le tout est d’une tendresse et d’une douceur sans pareilles. Ici, vous n’aurez pas de grosses batailles avec des armes ultrasophistiquées et compliquées, juste de l’acceptation et de l’amour. Alors du coup, malgré quelques péripéties c’est relativement contemplatif, mais on s’attache tant et si bien aux personnages que peu importe.
La plume est fluide, agréable, et les descriptions vivantes : les scènes apparaissent et surgissent sous vos yeux avec délice et bonheur. Tout est très bien rythmé. Le vocabulaire et les explications autour de l’espace peuvent demander de la concentration, mais moi qui n’y connait rien, j’ai tout de même tout compris. J’ai été légèrement frustrée du manque de certaines infos, c’était si passionnant que j’en aurai voulu toujours plus et j’espère voir les autres espèces que j’ai peu vues dans la suite.

Une très bonne lecture, s’inscrivant pourtant dans la SF et le space opéra qui ne sont pas du tout mes genres de prédilection. Alors oui, ce n’est pas un coup de cœur pour moi, je n’étais pas non plus à fond dans ma lecture, principalement car je ne suis pas à l’aise avec le genre. Mais c’était une excellente lecture, dénuée de défauts qui saura séduire à 2000% ceux qui ont plus l’habitude et apprécient davantage la SF. Pour les autres, c’est une excellente entrée en matière.