The Curse, M. Rutkoski

Fantasy (young-adult)
336 pages
15€ (format broché)
Lu en Mai 2020
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Fille du plus célèbre général d’un empire conquérant, Kestrel n’a que deux choix devant elle : s’enrôler dans l’armée ou se marier. Mais à dix-sept ans à peine, elle n’est pas prête à se fermer ainsi tous les horizons. Un jour, au marché, elle cède à une impulsion et acquiert pour une petite fortune un esclave rebelle à qui elle espère éviter la mort. Bientôt, toute la ville ne parle plus que de son coup de folie. Kestrel vient de succomber à la  » malédiction du vainqueur  » : celui qui remporte une enchère achète forcément pour un prix trop élevé l’objet de sa convoitise.

Elle ignore encore qu’elle est loin, bien loin, d’avoir fini de payer son geste. Joueuse hors pair, stratège confirmée, elle a la réputation de toujours savoir quand on lui ment. Elle croit donc deviner une partie du passé tourmenté de l’esclave, Arin, et comprend qu’il n’est pas qui il paraît… Mais ce qu’elle soupçonne n’est qu’une infime partie de la vérité, une vérité qui pourrait bien lui coûter la vie, à elle et à tout son entourage.

Gagner sera-t-il pour elle la pire des malédictions ? Jeux de pouvoir, coups de bluff et pièges insidieux : dans un monde nouveau, né de l’imagination d’une auteure unanimement saluée pour son talent, deux jeunes gens que tout oppose se livrent à une partie de poker menteur qui pourrait bien décider de la destinée de tout un peuple.

Je n’étais guère attirée par le résumé de cette fantasy young-adult, et je n’étais pas très motivée après ma déception sur Red Queen. J’avais emprunté le livre à la bibliothèque uniquement parce que j’en entendais beaucoup parler, et j’étais allée dans une petite bibliothèque où il n’y avait pas tant de livre que ça qui m’intriguaient plus que lui. Le résumé ne donne pas plus envie que ça, cette histoire de malédiction du vainqueur est assez kitch et too much, et en plus il n’en est quasi pas question dans le livre, donc c’est vraiment pas vendeur et représentatif de la saga...

Car au final j’ai adoré cette saga ! Je dois dire que je comprendrais qu’elle ne plaise pas à tous, mais pour moi la magie a fonctionné à 100%.

On suit Kestrel qui achète Arin sur un coup de tête lors d’une vente d’esclave. D’habitude, Kestrel se tient loin du marché d’esclave, mais son attirance pour la culture herrani et la musique la pousse vers Arin. Elle est la fille du général responsable de la conquête d’Herran, et de l’esclavagisme de sa population. Arin, lui, vient d’une riche famille Herrani, massacrée par le général lors de la conquête. Les deux apprennent à se connaître alors que tout les sépare, pendant qu’une révolution se prépare doucement dans l’ombre. J’ai aimé le monde, voir les Herranis se battre pour leur liberté, et les voir tous s’affronter entre stratégies militaires, alliances et complots.

Tout d’abord, sachez qu’on est là sur du young-adult avec les codes de y-a : des jeunes gens qui vont se battre et tout changer malgré leur âge, passer de la haine à l’amour bien que tout les sépare, un amour interdit, de l’action, des trahisons etc. Si vous n’appréciez pas ces codes là, alors ce n’est pas la peine. Moi cela ne m’a pas dérangée car je les ai trouvés bien gérés, bien mis en place. Si vous n’aimez pas la romance, c’est pareil : ce n’est pas pour vous, car elle prend beaucoup de place et c’est une des forces du roman.

J’ai adoré Kestrel et sa vive intelligence, son sens de la moralité, ses doutes, ses faiblesses, tout comme j’ai adoré Arin et sa bienveillance, ses déchirements, son dévouement. L’introversion des personnages était convaincante et intéressante. Je me suis énormément attachée à eux et c’est ce qui m’a le plus fait rentrer dans l’histoire. On a parfois envie de secouer Kestrel, mais il est normal qu’elle prenne du temps à ouvrir les yeux sur son propre peuple et sa propre culture, elle qui a toujours connu cela. La romance entre les deux m’a semblé bien construite, bien dosée et elle m’a emportée, en particulier dans le tome 1 où elle se met en place. J’ai juste adoré leur relation et leurs dialogues qui est un des points forts de l’écriture de l’autrice.

Le rythme de l’intrigue était addictif, j’ai lu le tome 1 en une journée, entièrement immergée dans l’histoire. Une seule petite longueur se fait sentir sur la fin qui aurait pu être accélérée pour le coup. Le tome 2 et ses histoires de politiques, espionnage et mensonges peut-être un peu plus long pour certaines personnes : il y a moins d’actions et de retournement de situation, à part à la fin, mais personnellement j’adore également ce genre d’intrigue. Le tome 3 vous emmène au plus près des combats, dans un affrontement final convaincant et prenant. Même lorsqu’il y a pu y avoir un rythme un peu ralenti : pas une seconde je me suis ennuyée, j’ai toujours été à fond dans l’histoire. Les trois tomes sont différents, vous propose un contenu qui change par rapport aux tomes précédents et se renouvellent sans vous lasser.

Une très très bonne saga, bien construite et prenante, que j’ai adoré suivre notamment grâce à ses personnages. Je la recommande chaudement !

2 commentaires sur “The Curse, M. Rutkoski

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