A crier dans les ruines, A. Koszelyk

Contemporain
250 pages
19€ (format broché)
Lu en Juin 2020
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Tchernobyl, 1986. Lena et Ivan, deux adolescents amoureux l’un de l’autre, voient leur vie bouleversée par l’explosion de la centrale. Si Lena, croyant Ivan mort, part avec sa famille en France, Ivan, qui n’a pas pu quitter la zone, attend son retour. Déracinée, la jeune fille tente d’oublier son passé. Vingt ans plus tard, elle fait le chemin inverse, et repart en Ukraine.

Encore un roman dont je vais avoir du mal à parler. Ahhhlala.

C’est l’histoire d’un exil. D’un déracinement. D’un vide à combler. D’un silence à remplir. D’une quête d’identité. De la nature. De la technologie. De l’amour. De la vie.

Ce roman m’a bouleversée. Il m’a emportée dans le cœur de Léna, j’ai ressenti le vide qui l’habitait, vu les images qui la hantaient, le manque qui lui vrillait l’estomac. Les sentiments de Léna, je les ai ressentis comme s’ils étaient miens. Les images et le monde qu’elle voyait, je les ai eu sous mes yeux à moi. La plume était si prenante et les descriptions si vivantes que je me tenais là, moi aussi, dans cette ville dévastée où l’urbanisme a perdu. J’ai vu la nature reprendre ses droits et nous redonner espoir. J’ai senti l’ambiance corrompue de ce lieu, et en même temps la quiétude qui vint après la mort de la technologie, et de l’homme. Lorsqu’elle était avec Ivan, je les avais là, sous mes yeux à nouveau, l’un dans les bras de l’autre, à se regarder dans les yeux et se sourire.

J’ai été si happée par cette histoire. Elle m’a énormément parlé, et elle a fait écho en moi, qui n’avait rien à voir avec Léna. Moi, qui n’y connaissait rien. Moi, qui ne m’intéressait pas particulièrement à l’Ukraine. La littérarité de l’œuvre et les références qui l’accompagnaient m’ont intriguée et ont bien étayé le propos de l’auteur. La plume était merveilleuse. Je me suis pris une claque.

Et cette histoire d’amour ! Une des plus belles que j’ai lu de par son innocence, sa pureté, sa beauté.

Le récit d’Ivan, resté en Ukraine, sur l’après Tchernobyl, les conséquences humaines sur les Ukrainiens était poignant, et faisait froid dans le dos. L’ambiance pouvait parfois être glauque mais on sentait toujours poindre une lueur de vie, une lueur d’espoir. C’était juste beau. Percutant. Poignant. Déroutant. S’il fallait ne choisir qu’un mot : ce livre a été pour moi splendide.

Un coup de cœur pour moi, et un livre qui résonne encore dans mon cœur, et y résonnera longtemps.  

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